L’encens, dans l’antiquité, était également associé à la notion d’offrande afin de s’assurer les bonnes faveurs des dieux[6], ce qui est une façon pour le peintre de faire une nouvelle fois référence à l’offrande que fait Pygmalion à Vénus pour que sa prière soit entendue. Sur un autre côté, apparaissent des jambes de femme, laquelle est allongée sur l’eau. Pygmalion, ici, pourrait s’apparenter également à Saint Thomas, qui doute de la résurrection du Christ et a besoin de voir et toucher ses marques de crucifixion pour croire au miracle. En l’associant à un jeu d’ombres, la figure de Galatée semble véritablement auréolée de lumière. Pygmalion amoureux de sa statue. La légende connaît un autre Pygmalion qui est roi de Tyr et frère d'Elissa. Commandité par le mécène italien Giovanni Battista Sommariva, qui voulait une œuvre rendant hommage à l’artiste et sculpteur italien Antonio Canova (1757-1822)[1], le tableau de Girodet a été réalisé entre 1813 et 1819 et exposé pour la première fois au Salon de 1819[2]. Il se penche en avant, un pied sur le piédestal, pour s’approcher de Galatée, mais n’ose se redresser, comme si un mouvement brusque pouvait briser ce moment. Il est intéressant de noter que le bas du corps de Pygmalion est fondu dans les ombres, alors que le haut de son corps est baigné de la lumière qui émane de la statue, permettant de focaliser le regard sur son visage et sur celui de Galatée. Elle peut aussi faire référence au chant d’Orphée, qui, dans les Métamorphoses d’Ovide, chante le mythe de Pygmalion accompagné d’une lyre[5]. Ses jambes sont croisées, peut-être un moyen de faire allusion à la future union de Pygmalion et Galatée. De par son sujet mythologique, l’œuvre appartient au genre noble tout en s’inscrivant dans le courant artistique du néoclassicisme, avec la recherche de la beauté idéale, le culte à l’antiquité et le travail de la courbe. La rose est, dans l’antiquité, associée à Vénus, laquelle joue un rôle fondamental dans le mythe. Entre Pygmalion et Galatée, on retrouve la figure allégorique de l’Amour représentée par un cupidon ailé. Pygmalion, ou La Statue de Chypre (a.k.a. Le cupidon épouse lui aussi la courbe du corps de Pygmalion. Lieu de conservation : Montpellier, Musée Fabre. Ses cheveux roux flamboient et se fondent dans la lumière, comme si l’angelot était lui-même issu de cette lumière divine. Origines de PygmalionDans la mythologie grecque, Pygmalion était un roi à Chypre, amoureux de la statue d'Aphrodite. Semi-Exclusif - La comtesse de Paris accueillie par le prince Jean, duc de Vendôme et dauphin de France, pour la messe de requiem pour Son Altesse Royale le pr Le lac de Paladru, surnommé le « lac bleu », par ses riverains, est un lac naturel des Préalpes françaises, situé administrativement dans le département de l. Il tomba amoureux de sa statue: il s'occupait d'elle comme si c'était sa femme. Copy link. Dans la mythologie grecque, l'histoire de Pygmalion et Galatée renvoie à une légende racontant l'histoire du sculpteur Pygmalion qui tombe amoureux de sa création, Galatée, une statue rendue vivante grâce à Aphrodite, la déesse de l'amour, qui comprend le vœu de Pygmalion ; Pygmalion amoureux de sa statue, dit aussi Pygmalion et Galatée, est un tableau d' Anne-Louis Girodet, reprenant le mythe de Pygmalion … L’histoire de ce tableau, réapparu en 2010 sur le marché de l’art, est bien connue. Pygmalion et Galathée d'Auguste Rodin (1889). Ainsi, Pygmalion put épouser sa statue et Aphrodite honora leur mariage de sa présence. D’après Girodet, la difficulté principale a été de parvenir à se faire se détacher la clarté de la carnation de Galatée dans un fond encore plus clair : « Pour vous donner l’idée de la difficulté principale que je me suis imposée, figurez-vous une femme très-blonde, toute dans le clair et se détachant décidément en demi-teinte sur un fond plus clair et avec l’effet de la dégradation et du passage, le plus doux qu’il m’ait été possible de le faire, de la partie animée avec celle qui est encore de marbre »[3]. Le piédestal de Galatée fait écho à celui sur lequel est perchée la statue de la déesse Vénus. Ainsi la courbe que forme le corps de Pygmalion est reflétée par celle que forme le corps de Galatée. Quand il revient chez lui, il vit sa statue vivante. Tout comme Galatée, il est nu, renforçant l’impression d’origine divine de Galatée, voir son statut d’allégorie de la Beauté, au même titre que Cupidon est une allégorie de l’Amour. On retrouve, consolidant cette sculpture, la draperie et le vase qui figurent dans le tableau de Girodet. L’œuvre appartient-elle à l’artiste ? Cette dernière question est à relier à celle de l’inspiration divine, évoquée par la présence de la lyre. Sa présence permet de combler une partie de l’espace entre Pygmalion et Galatée, et de créer un lien entre les deux personnages. Dans le mythe, en sculptant la statue, Pygmalion devient créateur, et la statue est d’une certaine façon déjà vivante avant même l’intervention de Vénus, son réalisme faisant douter son créateur quant à son côté inanimé. Peut-elle prendre vie indépendamment de son créateur ? On remarque également que les teintes du bouquet, ainsi que le ruban qui maintient les fleurs est un écho de la couronne de fleurs tressées qui orne les cheveux de Pygmalion, laquelle est fermée par un ruban blanc en tout point semblable à celui au sol. Le cupidon, lui, serait à rapprocher d’un autre tableau de Girodet, Le Sommeil d'Endymion (1791), dans lequel on retrouve ce personnage avec les boucles rousses et le regard espiègle. Le tableau donne la sensation d’un mouvement ininterrompu et d’un moment figé dans le temps. Pygmalion amoureux de sa statue, dit aussi Pygmalion et Galatée, est un tableau d'Anne-Louis Girodet, reprenant le mythe de Pygmalion et Galatée décrit par Ovide dans ses Métamorphoses. Line: 478 11 December] 1883 at the Imperial Bolshoi Kamenny Theatre in St. Petersburg, Russia Pygmalion amoureux de sa statue, dit aussi Pygmalion et Galatée, est un tableau d'Anne-Louis Girodet, reprenant le mythe de Pygmalion et Galatée décrit par Ovide dans ses Métamorphoses. Le bouquet de roses joue ici plusieurs rôles. Se rendant aux grandes fêtes dAphrodite à Chypre, il prie la déesse de lamour que son épouse ne soit autre que la femme divoire. Le rendu de l’exaltation des sentiments avec le personnage de Pygmalion la classe également comme précurseur du mouvement romantique. L’œuvre appartient-elle à l’artiste ? Function: view, File: /home/ah0ejbmyowku/public_html/application/controllers/Main.php Function: view, « Une couronne d’églantine, retenue par un ruban blanc », « Pour vous donner l’idée de la difficulté principale que je me suis imposée, figurez-vous une femme très-blonde, toute dans le clair et se détachant décidément en demi-teinte sur un fond plus clair et avec l’effet de la dégradation et du passage, le plus doux qu’il m’ait été possible de le faire, de la partie animée avec celle qui est encore de marbre », « Le lieu de la scène est dans l’endroit le plus retiré de la maison du sculpteur ; il y a fait transporter la statue dont il est épris non loin de celle de Vénus », « Au moment du prodige, une auréole brillante paraît sur la tête de la déesse, et une lumière surnaturelle se répand dans tout le sanctuaire, et forme, avec la fumée des parfums, le fond du tableau, sur lequel se détache, avec une magie surprenante, la figure de Galatée », « plus proche des Vénus antiques que de la Vénus Italica canovienne. Il est intéressant de noter que le bas du corps de Pygmalion est fondu dans les ombres, alors que le haut de son corps est baigné de la lumière qui émane de la statue, permettant de focaliser le regard sur son visage et sur celui de Galatée. Sa peau claire semble se fondre dans le fond du tableau, rappelant la pureté du marbre, et la carnation de Galatée est parfaite. Ce mouvement légèrement incliné pourrait également être interprété comme un signe de prosternation devant le divin, rappelant une nouvelle fois la piété de Pygmalion. Le cupidon, lui, serait à rapprocher d’un autre tableau de Girodet, Le Sommeil d'Endymion (1791), dans lequel on retrouve ce personnage avec les boucles rousses et le regard espiègle. À moitié nue et à moitié drapée d’une toge (reprenant ainsi l’habillement ou non habillement de chacun des deux personnages), elle tient une colombe dans sa main gauche. La couleur blanche reprend la pureté du marbre de la statue, et la couleur rouge fait écho à l’habit de Pygmalion et donc à son sang royal. Pygmalion amoureux de sa statue, dit aussi Pygmalion et Galatée, est un tableau d' Anne-Louis Girodet, reprenant le mythe de Pygmalion et Galatée décrit par Ovide dans ses Métamorphoses. Originellement, le tableau devant rendre hommage à Canova, il avait été décidé que Galatée serait inspirée d’abord par la Vénus Italica de Canova, puis par la Terpischore du même sculpteur. Dans la Grèce antique, la sculpture est l’art qui s’approche le plus de la réalité, puisqu’en trois dimensions. Son regard est d’ailleurs dirigé vers la statue de Vénus, comme un clin d’œil à l’intervention divine. Au pied de la Vénus de Médicis, deux cupidons chevauchant un dauphin rappellent ceux ornant le socle de la statue de Pygmalion. « La fumée des parfums »[3], derrière le piédestal de Galatée, contribue à donner une atmosphère éthérée au tableau, les volutes de fumée se mêlant aux nuages du fond du tableau. Pygmalion amoureux de sa statue Présentation 253x202cm à Paris Autres oeuvres sur le même thème néoclassicisme Romantisme Girodet Pygmalion and Galatea Pygmalion et Galatee 1813-1819 à New-York 88.9x68.6cm 83.5x48x30cm à Paris Jean-Léon Gérôme Falconet Image by goodtextures: Son vêtement, un drapé antique rouge brodé d’or permet de rappeler son ascendance royale (roi de Chypre), et d’attirer le regard de par la couleur vive. Le tableau avait certes été commandité afin de rendre hommage au sculpteur Canova, mais dans le rendu des personnages, c’est Girodet lui-même qui pourrait prendre la place de Pygmalion en tant que créateur, démiurge même, Galatée devenant l’allégorie de la création parfaite, un idéal que cherchait à atteindre Girodet, puisqu’il lui a fallu quand même six ans, et plusieurs essais avant de se décider à compléter le tableau, sans pour autant s’en déclarer totalement satisfait : « Je suis fort occupé encore d’un tableau qui me tient depuis longtemps et que j’ai recommencé plusieurs fois sans succès, ne sachant même pas si je serais plus heureux cette dernière »[3]. La Vénus de Médicis (actuellement à la galerie des Offices à Florence), dont le sculpteur aurait reproduit, au Ier siècle av. Selon Girodet, la scène se trouve dans l’atelier du sculpteur : « Le lieu de la scène est dans l’endroit le plus retiré de la maison du sculpteur ; il y a fait transporter la statue dont il est épris non loin de celle de Vénus »[3]. Cela rejoint un autre thème évoqué par le tableau dans cette interprétation du mythe : celui de la subjectivité de l’art. L’artiste est-il toujours lié à son œuvre ? Cette légende de la mythologie grecque relate le récit de Pygmalion, sculpteur révolté par le mariage, qui, tombant amoureux de sa statue Galatée, implore la déesse Aphrodite de la rendre vivante afin qu'il l'épouse. Function: require_once, Message: Undefined variable: user_membership, File: /home/ah0ejbmyowku/public_html/application/views/user/popup_modal.php L’artiste est-il toujours lié à son œuvre ? Sa nudité permet de retranscrire sa beauté tout en s’inscrivant dans les nus des statues de l’antiquité. Function: _error_handler, File: /home/ah0ejbmyowku/public_html/application/views/page/index.php P ygmalion vivait seul, sans épouse, et, longtemps, aucune femme ne partagea sa couche. On constate en effet que ses jambes sont encore de la même teinte que le piédestal, et que dans un dégradé de couleur subtil, la teinte s’éclaircit pour adopter celle de la chair de Galatée, une chair que les joues au rose léger permettent de différencier du marbre. Elle représentait une femme comme il n’en exista jamais, et l’artiste devint amoureux de son œuvre. Info. Cependant, l’orientation de la lumière, provenant du haut du tableau (source hors cadre), révèle également l’intervention divine de Vénus.