Le professeur Claverie argue du fait que la cause de la disparition de Neandertal est inconnue : "Imaginons qu’il ait été tué par un virus particulier. Et ils retirent le pergélisol, parce que les minerais ne sont pas dans cette couche d’humus. Après le virus SARS 2 responsable de la COVID 19, devrions-nous, nous préparer à affronter la maladie du mammouth ?. L'une des missions du chercheur Florent Dominé est donc notamment d'encourager les populations locales à construire sur des zones rocheuses, parfaitement stables et sans risque. C’est un nouveau type de virus géant vieux de 30 000 ans. Et dans ce village construit quasiment entièrement sur une zone riche en glace et qui existe depuis des dizaines d’années, on parle de déménager tous les habitants. Il ne mesure que 600 nanomètres, mais, pour un virus, c'est gigantesque. Ces mines font 3 à 4 kilomètres de diamètre et jusqu’à un kilomètre de profondeur. C'est ce qui fait dire au Pr Claverie qu'en matière de virologie, ce dégel lent des couches superficielles n'est pas le danger le plus imminent : "A cause du réchauffement climatique, des routes maritimes sont désormais ouvertes six mois par an. Plus proche des virus « normaux » Mollivirus a été découvert dans le permafrost du Nord-Est de la Sibérie, dans le même échantillon où a été retrouvé le pithovirus l’année dernière. Avec François Héran et Bruno Nassim Aboudrar. Le permafrost met en pause les virus, toujours actifs à leur réveil. Mais quoiqu’il en soit, au nom de principe de précaution, il y a lieu de faire très attention à cette libération du carbone.". Pr Jean-Michel Claverie, Toutefois, aussi dramatiques que puissent être ces épidémies d'anthrax, les virus libérés par le réchauffement climatique sont ceux présents dans les couches superficielles du pergélisol. Vue aérienne de lacs formés par le dégel du pergélisol sibérien à Yamalo-Nenets, en Russie. Quel est l'impact du réchauffement climatique sur l'environnement ? Il y a là un véritable danger, qui reste toutefois difficile à évaluer." On en arrive à ces situations qui peuvent être dramatiques pour les populations locales." Chaque été une couche du permafrost dégèle. Bulles souterraines, virus zombie et trous géants : en Sibérie, une certaine idée de la fin du monde. Réécouter Dix femmes inspirantes (8/10) : Journal d’une prostituée de campagne, Dix femmes inspirantes (8/10) : Journal d’une prostituée de campagne, un enfant a ainsi été tué par de l'anthrax, Arrivées à saturation, les forêts tropicales vont cesser d'absorber du CO2, Réchauffement climatique : comme prévu il y a trente ans, la machine s'emballe dans le cercle arctique, Grâce au confinement, les émissions de CO2 vont baisser de 8% en 2020... et ça ne changera rien. L'impact du dégel du pergélisol est donc potentiellement planétaire. Les résultats de l'analyse métagénomique de cet échantillon de permafrost, qui montre une concentration extrêmement faible du Mollivirus (de l'ordre de quelques parties par million), ont aujourd'hui des implications importantes en termes de santé publique. Je travaille notamment près d’un village inuit, Umiujaq, au nord du Québec. A retrouver sur iTunes, sur Deezer ou en fil RSS. Des chercheurs russes et français ont découvert un puissant virus dans le permafrost de sibérie. Tandis que les règles d'application de l'accord de Paris ont été adoptées lors de la COP24 en Pologne, en Sibérie ou au Canada le pergélisol (permafrost en anglais) poursuit son dégel. "Le changement climatique fournit des conditions plus favorables pour développer le potentiel économique de cette région" avait-il déclaré en mars 2017 à propos du nord de la Russie. On trouve du pergélisol au nord du Canada et de l'Alaska, ainsi qu'au nord de la Sibérie. Décryptage. A l'époque, la carcasse gelée d'un animal tué par la bactérie se couvre peu à peu d'une fine couche de permafrost, qui ne tue pas l'anthrax mais le plonge dans un profond sommeil. Le dégel du permafrost est susceptible de ressusciter les bactéries et les virus piégés depuis des milliers d’années. Des orignaux commencent à arriver alors qu’avant ils étaient cantonnés plus au sud. 1 De l'Institut de recherche en technologies et sciences pour le vivant (CEA-IRTSV), de l'Institut de génomique (CEA-IG).2 Couche de sol gelé en permanence des régions arctiques, aussi appelée "pergélisol".3 Voir en fin de communiqué : un communiqué de presse de 2014 sur la découverte du Pithovirus.4 Ces techniques sont appelées « approches omiques ». Il a été prélevé par des équipes russes dans l’extrême nord-est sibérien et possède plus de 500 gènes. Des chercheurs ont découvert ces dernières années deux types de virus géants, dont l'un vieux de 30.000 ans, conservés dans le permafrost. De son coté, Pithovirus se multiplie dans le cytoplasme, à la façon des Poxvirus, famille à laquelle appartient le virus responsable de la variole, officiellement éradiqué. En 2016, un enfant de 12 ans et 2 300 rennes sont morts en Sibérie après avoir été contaminés par de l’anthrax(maladie du charbon). L'eau noire est la glace fondue du permafrost. Le réchauffement, la fonte du permafrost, n'y seraient évidemment pas pour rien. Cette stratégie et d'autres caractéristiques spécifiques, comme un déficit en certaines enzymes clés permettant la synthèse des briques de base de son ADN, rapproche Mollivirus sibericum des types de virus courants parmi les pathogènes humains comme les Adénovirus, les Papillomavirus, ou les Herpesvirus. Virus oubliés, libérés. En 2014, lui et son équipe ont découvert deux nouveaux virus, des virus géants, datés de 30 000 ans, dans le pergélisol sibérien. Liberté d’expression, liberté d’enseigner : le casse-tête des professeurs. A Salluit, à l’extrême nord du Québec, la caserne de pompier s’est effondrée. Un virus géant ou girus (contraction de l'anglais giant virus) est un type de virus caractérisé par une taille supérieure à 0,2 μm et un génome formé de plus de 300 000 pb1. Cela est lié au réchauffement climatique puisque ces étés chauds sont de plus en plus fréquents. Qu’est ce que le permofrost? C'est la première fois que toutes les techniques d'analyses du vivant, génomique, transcriptomique, protéomique et métagénomique, ont été utilisées simultanément pour caractériser un virus. A posteriori, l'histoire est facile à reconstituer. Réécouter Liberté d’expression, liberté d’enseigner : le casse-tête des professeurs. Microscopie, génomique, transcriptomique, protéomique et métagénomique4, ont permis aux chercheurs de dessiner un portrait détaillé de ce nouveau virus, baptisé5Mollivirus sibericum. Sur place, il étudie également l’évolution de la végétation et de la biodiversité. En découvrant dans une revue scientifique que des chercheurs russes étaient parvenus à faire ressusciter une espèce végétale prisonnière du pergélisol pendant 30.000 ans que le Professeur Jean-Michel Claverie s'est posé cette question : "Est-il possible de faire la même chose pour un virus ?" Une dose quotidienne de culture et de savoirs. Dans les zones qui voient leur pergélisol dégeler, la biodiversité se modifie profondément. Il s'agit d'un virus géant encore actif, qui était enfermé dans le pergélisol sibérien depuis plus de 30 000 ans. Toutefois, difficile de prévoir exactement quelle sera la quantité réelle de ces émissions, comme le rappelle Florent Dominé : "La fourchette serait comprise entre 50 et 250 milliards de tonnes de CO2. Désormais, c’est envahi par les bouleaux glanduleux, des bouleaux nains. Du mercure a également été découvert dans certaines zones de l'Alaska mais d'après Florent Dominé, "le principal danger climatique reste le dioxyde de carbone". Des chercheurs viennent de découvrir un virus géant d'un genre totalement nouveau, dans le même échantillon de permafrost de Sibérie, datant de 30 000 ans, d'où avait déjà été isolé Pithovirus. Découvrez nos newsletters complémentaires, CO2 et virus oubliés : le permafrost est "une boîte de Pandore". A Iqaluit, la plus grande ville du territoire du Nunavut, la piste de l’aéroport a dû être refaite. "Il y a également le danger, poursuit le chercheur, que des espèces cantonnées beaucoup plus au nord, au désert polaire  - certains types d’herbes ou de lichens – deviennent de plus en plus rares, voire même disparaissent avec le réchauffement climatique.". 7000 gouffres de plus ! Cet épisode a causé la mort d'un enfant ; des milliers de rennes ont également été infectés. On l’appelle pergélisol en français, permafrost en anglais. Quelques particules virales encore infectieuses peuvent en effet être suffisantes, en présence de l'hôte sensible, à la résurgence de virus potentiellement pathogènes dans les régions arctiques de plus en plus convoitées pour leurs ressources minières et pétrolières et dont l'accessibilité et l'exploitation industrielle sont facilitées par le changement climatique. En 2015 déjà, une équipe de chercheurs français avait découvert un virus géan… Permafrost : la nouvelle bombe à virus. Une importante fonte du permafrost peut avoir diverses conséquences comme la libération de virus retenus prisonniers durant de nombreuses années, pouvant potentiellement contaminer les hommes et les animaux. Pendant l'été 2016, un enfant est mort en Sibérie de la maladie du charbon (anthrax), pourtant disparue depuis 75 ans dans cette région. Les bactéries peuvent se nourrir de cette matière organique dès lors qu’elle est dégelée. Le pergélisol est un vaste territoire. Le risque des maladies de l’époque de l’homme Néandertal Ainsi des décès dans les troupeaux de rennes sibériens ont été provoqués par la « maladie du charbon ». Mais avant cela, les retombées négatives de ce réchauffement global se mesurent aussi localement. Selon les zones, la profondeur de cette couche varie : de quelques mètres à environ un kilomètre dans certains points de la Sibérie où le pergélisol se maintient alors depuis des millions d'ann… Une hibernation qui aurait pu se prolonger en… Ensuite, les scientifiques ont constaté que des bactéries et des virus oubliés ou inconnus surgissent également des trous qui s’ouvrent dans le permafrost. Mais il y a tellement de rétroactions qui n'ont pas encore été découvertes et qui n’ont pas été incluses dans les modèles, que toutes ces projections sont soumises à d’énormes incertitudes. Les effets du réchauffement climatique sont multiples : hausse des températures, fontes des glaciers, hausse du niveau des mers, sécheresse, changements de la biodiversité, migrations humaines, etc. On exhume alors du permafrost qui peut être âgé d’un million d’années. De plus, le CO2 n'est pas le seul gaz à effet de serre que peut produire le pergélisol dégelé. est dans l'appli Radio FranceDirect, podcasts, fictions. Le permafrost ou le pergélisol en français est le sol gelé d’une grande partie du nord de notre planète terre. Afin de déterminer si d'autres virus géants se cachent encore dans le permafrost, les chercheurs étudient7 désormais des couches plus anciennes du sol sibérien, dans une région qui devrait leur permettre d'atteindre - 1 million d'années. Vous pouvez donc accéder assez facilement en bateau jusqu’à la Sibérie. Est-ce que des virus prisonniers du permafrost sibérien depuis des centaines de milliers d'années pourraient redevenir actifs en étant libérés par exemple par l'extraction minière ? C'est une nouvelle conséquence du réchauffement climatique. C’est un peu la boîte de pandore. Et là, les bactéries vont pouvoir la métaboliser et la transformer en CO2. ", On éradique peut-être certains agents infectieux de la surface de la planète. Fonte du permafrost. Ces travaux sont publiés dans PNAS le 7 septembre 2015. Au Canada, en Sibérie et même dans les Alpes, le permafrost (ou pergélisol) fond et entraîne de nombreux risques comme les éboulements ou l'émergence de virus. Parmi toutes ces catastrophes en cours ou à venir, il en est une majeure, qui se déroule en ce moment en Alaska, au Canada et en Russie. Découverte d'un nouveau virus géant dans le permafrost sibérien 6 K lectures / 8 réactions 08 septembre 2015, 11:44 Microscopie électronique à balayage des particules des 4 familles de virus géants désormais connues. Des milliers d’habitations menacent de chavirer dans la boue en été, tandis que les villages du nord sont submergés par des inondations noires . Ce carbone, quand il est gelé, est peu accessible à la minéralisation bactérienne. Et connaissant les Russes, ils ne prennent aucune précaution bactériologique, il n'y a aucun encadrement pour sécuriser au mieux ces mines. Selon certaines études, ces couches du sol renfermeraient des milliards de tonnes de carbone. En 2016, un enfant a ainsi été tué par de l'anthrax. Une analyse confirmée par le chercheur Florent Dominé : Le pergélisol contient de la glace et de la matière organique issue essentiellement de la décomposition partielle des végétaux. Ce dioxyde de carbone va alors s’échapper dans l’atmosphère et potentiellement faire augmenter les teneurs de ce gaz à effet de serre. Une découverte scientifique passionnante autant qu'effrayante. Lire la bio. Ce virus a en effet la particularité d'être déformable une fois dans le milieu cellulaire.6 La réplication virale est l'ensemble des processus qui se déroulent dans la cellule infectée par un virus et qui ont pour effet de produire de nouvelles unités de ce virus (ou virions).7 Avec le soutien des infrastructures nationales France-Génomique ProFi (Investissements d'avenir). Sauf que les médecins actuels n’ont jamais vu le type d’infections auxquelles devait faire face Neandertal. "Quand la matière organique du pergélisol dégèle, détaille le chercheur, et qu’il n’y a pas d’oxygène disponible parce que la zone est saturée en eau, alors à ce moment-là, on va avoir une fermentation bactérienne et donc une émission de méthane par le pergélisol. Ce virus se présente comme une coque oblongue d'environ 0,6 μm de long renfermant un génome d'environ 650 000 paires de base codant pour plus de 500 protéines. Un drame imputable au changement climatique selon le Pr Claverie : "On a beau dire que l’on a cloîtré un certain nombre d’agents bioterroristes comme la maladie du charbon (l'anthrax), mais l’on voit bien que chaque année, quand il y a un hiver un peu chaud en Sibérie, vous avez des épidémies gigantesques dans les troupeaux de rennes. Réécouter Clitoris : au bonheur des dames, Essais nucléaires : en Polynésie française, l’explosion atomique qui ne s’est pas passée comme prévu. PNAS, 7 septembre 2015. En 2016 en Sibérie, des spores d'anthrax vieilles de 70 ans se sont libérées du cadavre d'un renne après le dégel d'une couche de permafrost. ", Ces changements d’éco-systèmes fondamentaux peuvent également s'accompagner de la disparation pure et simple d'espèces végétales. Il y a plus de biomasse dans les arbustes que dans les herbes. Il y a des virus qui sont encore parfaitement vivants, qu’on peut réactiver après 40.000 ans de congélation dans le permafrost ». Après les Megaviridae (représentées par Mimivirus découvert en 2003), les Pandoraviridae (découverts en 2013) et le Pithovirus (décrit en 2014), c'est désormais une quatrième famille de virus géants, infectant les amibes du genre acanthamoeba, qui a été mise au jour par l'équipe de chercheurs à l'origine de la découverte de Pithovirus. Les industriels n’extraient pas des minerais en situation de confinement biologique.". Sa superficie est estimée entre 10 et 15 millions de mètres carrés (entre 20 et 30 fois la superficie de la France). Quand la glace du sol fond, cela peut conduire à un affaiblissement, voire à une destruction, des infrastructures bâties à une époque où le pergélisol était encore stable. Débat Les réponses de Philippe Charlier, médecin légiste et archéo-anthropologue, Jean-Claude Quels dangers, quelles solutions ? Un nouveau type de virus qui n'avait jamais été observé auparavant. C'est en persévérant dans l'étude de l'échantillon de sol gelé en provenance de l'extrême Nord-Est sibérien, dans lequel avait déjà été trouvé le Pithovirus, que les chercheurs ont isolé, amplifié, puis caractérisé ce nouveau virus, Mollivirus sibericum. Virus oubliés et gaz à effet de serre : une double bombe à retardement mortelle. Mais en profondeur, dans les endroits froids et très conservateurs comme le permafrost, il est probable qu’aucun de ces agents infectieux n’ait disparu. Là est le danger ! On trouve du pergélisol au nord du Canada et de l'Alaska, ainsi qu'au nord de la Sibérie. Un virus géant découvert dans le permafrost en Sibérie Des scientifiques russes ont découvert et réussi à réveiller un virus préhistorique dans les sols gelés en permanence de Sibérie. Ces côtes et ces régions, auparavant désertiques, sont connus pour receler d’importants gisements de gaz et de pétrole ; il y a également beaucoup de métaux précieux comme l'or ou les diamants. En somme, le CO2 qui s'échappe dans l'atmosphère participerait au réchauffement climatique, qui lui même accélère la fonte du pergélisol. Bref, il y a encore trop d’incertitudes. Les scientifiques le scrutent, l’analysent, l’étudient et ne cessent d’alerter sur les risques liés à sa fonte : accélération du réchauffement climatique, libération de tonnes de mercure, réactivation de virus … Une mine de diamant, dans l'est de la Sibérie. ", Pour autant, nul besoin de replonger aussi loin dans le temps pour trouver des virus dangereux pour les espèces vivantes. Rien qu'en Sibérie 7000 bulles de méthane, dont la plus grande partie sur la péninsule de Yamal, seraient prêtes à exploser. Florent Dominé, lors d'une étude du réchauffement du pergélisol, près de Kuujjuarapik, au Canada en décembre 2014, A Newtok, en Alaska, des planches de bois ont été installées pour se déplacer sans s'enfoncer dans le permafrost dégelé, Réécouter Chantal Abergel et Jean-Michel Claverie, chasseurs de virus, Chantal Abergel et Jean-Michel Claverie, chasseurs de virus, Des centaines de soldats et de vétérinaires déployés en août 2016 pour stopper le virus de l'anthrax en Sibérie. Ses activités se concentrent essentiellement dans l’Arctique canadien où il travaille sur les problématiques climatiques et en particulier sur la transformation et le dégel du pergélisol. Des chercheurs du laboratoire Information génomique et structurale (CNRS/Aix-Marseille Université), du laboratoire Biologie à grande échelle1(CEA/Inserm/Université Joseph Fourier) et du Genoscope1 (CNRS/CEA) viennent de découvrir un virus géant d'un genre totalement nouveau, dans le même échantillon de permafrost2 de Sibérie, datant de 30 000 ans, d'où avait déjà été isolé Pithovirus3. Pour étudier les risques liés au dégel du pergélisol, nous avons sollicité l'éclairage de deux spécialistes. Elle débute en 1941, année de la dernière flambée épidémique d'anthrax qu'a connue la région - qui a vu des millions de rennes décimés tout au long du siècle. Qui plus est, le danger est potentiellement partout dans le permafrost, car "même si l’on se limite à creuser jusqu’à 30 mètres de profondeur, ce qui équivaut à 30.000 ans et donc à la disparition de Neandertal, cela peut être dangereux." Baptisé «mollivirus sibericum» il est vieux de 30 000 ans, est visible au microscope optique et possède plus de 500 gènes. Selon les zones, la profondeur de cette couche varie : de quelques mètres à environ un kilomètre dans certains points de la Sibérie où le pergélisol se maintient alors depuis des millions d'années. ECOUTEZ LE PODCAST DE RADIO FRANCE "AGIR POUR MA PLANÈTE" : A l'occasion de la COP24, retrouvez toutes les émissions et les chroniques sur le changement climatique, par les antennes de Radio France. Par ailleurs, concernant la question des virus, nous avons fait appel à Jean-Michel Claverie, professeur de médecine de l’Université Aix-Marseille, directeur de l’institut de Microbiologie de la Méditerranée et du laboratoire Information Génomique et Structurale. Harry et Meghan : le racisme règne-t-il à Buckingham ? Avec François Héran et Bruno Nassim Aboudrar. Et si la pandémie de coronavirus n'étai… Cette couche de sol renferme d'énormes quantités de carbone et des virus potentiellement dangereux pour l'Homme. Oui, selon Jean-Michel Claverie, professeur en médecine à l'université Aix-Marseille. Entamé depuis plusieurs années, le dégel de cette couche géologique, composée de glace et de matières organiques, menace de libérer des quantités astronomiques de CO2, entraînant potentiellement un réchauffement climatique encore plus important et rapide que prévu. Avec la fonte du permafrost, des milliers de virus emprisonnés dans la glace depuis des milliers d'années menacent de se répandre. En Sibérie, la fin du permafrost russie. Elles permettent d'appréhender la complexité du vivant dans son ensemble, à l'échelle d'un organisme et se déclinent en "génomique" (étude du génome), "transcriptomique" (étude de l'expression des gènes), "protéomique" (étude de la composition en protéines) ou à l'échelle d'un écosystème entier (sol, air, océans, intestin), pour la "métagénomique" (diversité des génomes).5 Mollivirus vient du latin Mollis, signifiant flexible. Désormais ces zones peuvent être exploitées. Chercheur l Chantal Abergel l T 04 91 82 54 22 l chantal.abergel@igs.cnrs-mrs.frChercheur l Jean-Michel Claverie l T 04 91 82 54 47 l claverie@igs.cnrs-mrs.frPresse CNRS l Alexiane Agullo l T 01 44 96 43 90 l alexiane.agullo@cnrs-dir.fr, FR 3479 - IMM, Institut de Microbiologie de la Méditerranée - 31 Chemin Joseph Aiguier - 13009 Marseille, Institut de Microbiologie de la Méditerranée. Réécouter Harry et Meghan : le racisme règne-t-il à Buckingham ? Le pergélisol, parfois désigné par le terme anglais permafrost (en russe : вечная мерзлота, vetchnaïa merzlota), est la partie d'un cryosol gelée en permanence, au moins pendant deux ans, et de ce fait imperméable [2], [3].. Toutefois, dans le pergélisol, il y a 100 fois moins de méthane que de CO2." Réécouter Gainsbourg/Gainsbarre: l'épine dans le pied de la nouvelle morale, Gainsbourg/Gainsbarre: l'épine dans le pied de la nouvelle morale, Réécouter Dix femmes inspirantes (1/10) : Victorine, la vieille bretonne, Dix femmes inspirantes (1/10) : Victorine, la vieille bretonne. Il y a environ deux fois plus de carbone dans le pergélisol que dans l’atmosphère. Communiqués de presse - Paris - 7 septembre 2015. Le virus de la maladie du charbon avait été libéré suite au dégel d'un cadavre de renne vieux de 70 ans ! Actualité Classé sous : Réchauffement climatique, pergélisol, Permafrost. Afin de déterminer si d'autres virus géants se cachent encore dans le permafrost, les chercheurs étudient 7 désormais des couches plus anciennes du sol sibérien, dans une région qui devrait leur permettre d'atteindre - 1 million d'années. In-depth study of Mollivirus sibericum, a new 30,000-y old giant virus infecting Acanthamoeba. Les renards arctiques ont disparu et ont été remplacés par des renards roux. Un nouveau type de virus géant vieux de 30 000 ans a été découvert dans les sols gelés du permafrost, en Sibérie. En Yakoutie, le réchauffement climatique provoque la fonte de sols jusqu'ici gelés toute l'année. Dans cette région, une telle maladie ne s’était pas vue depuis environ 75 ans. Sa superficie est estimée entre 10 et 15 millions de mètres carrés (entre 20 et 30 fois la superficie de la France).